Si la guerre avait pour habitude de faire avancer l'Homme, cette fois-ci, elle l'a fait reculer et se tapir dans l'ombre.

La Troisième Guerre Mondiale. C'est effrayant dit ainsi, n'est-ce pas ?
Elle est pourtant bel et bien arrivée. On ne peut pas dire qu'on ne s'y attendait pas, c'est faux. Nous le savions mais nous l'avons nié jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Jusqu'à ce que tout devienne poussière. Début 2017, après l'élection de Donald Trump et les nombreux attentats survenus dans le monde entier, tuant et marquant des peuples entiers, Daesh décide d'aller bien au-delà du massacre pour ne préconiser qu'une chose : le chaos. Ce que l'on définissait comme l'Apocalypse à la une des journaux a fini par prendre des mesures inimaginables et l'appellation du temps dans lequel nous vivions n'a jamais été aussi bien choisi.

J'aurais aimé vous dire qu'il y avait encore de l'espoir et que nous lutions, que nous nous rébellions dans les rues mais jamais le peuple n'a été écouté. Nous étions censurés, battus ou pénalisés pour avoir oser ouvrir la bouche, pour s'être inquiétés de notre avenir. J'aurais aimé vous dire que nous ignorions que la guerre s'approchait à grand pas, encore une fois. Mais nous nous sommes contentés de nous mettre des œillères en espérant esquiver les bombes et les balles par le fruit du hasard et en louant la bonne chance. Dans l'ombre de notre confort et de notre paix fictive, l'Etat Islamique passe un pacte avec la Corée du Nord, échangeant bombes nucléaires contre un partage du pouvoir mondial. En l'espace de seulement quelques semaines, des villes et des pays entiers ont été rasé de la carte. Notre Terre a sombré dans sa plus grande dépression, laissant sur son sol seulement quelques poignées de survivants. Nous n'avons pourtant pas plié les genoux face au terrorisme ni même à Kim Jong-Un. Comme beaucoup de politiciens et chefs de mouvement extrémistes, ils ont été assassiné. Par qui ? Jamais nous ne le saurons.

C'est à ce moment de l'histoire que nous nous sommes reconstruits malgré nous, malgré les souvenirs
terribles de la guerre. Il aura fallut cent cinquante ans pour renaître de nos cendres, bâtissant la Trinité avec le peu de main d’œuvre que nous possédions et tous les rêves qui nous restaient.