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MessageSujet: Sweet morning // Crystal Sweet morning // Crystal EmptyJeu 4 Aoû - 10:16
Evgeni Dunyasha
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OÙ ÊTES VOUS ? : ZIRNITRA
MÉTIER/OCCUPATION : Chercheur. Enfin, Laborantin.

Sweet morning





Il arrive que le corps et l’esprit s’opposent. Comme en cet instant où mon corps s’éveille : je sens l’un de mes bras émettre un mouvement pour ramener la couverture vers moi. L’autre bouge à peine : bloqué sous ma tête une bonne partie de la nuit, ma main ne réagit plus et, pourtant, je ressens un engourdissement des plus désagréables qui me pousse à mouvoir mes doigts pour réalimenter mes vaisseaux en sang. Mon corps me semble encore brûlant et pesant, le sommeil me plaquant contre un matelas confortable. J’entends les lointaines rumeurs de la ville et la lumière du jour perce progressivement mes paupières, forçant mes yeux à s’entrouvrir l’espace de quelques secondes avant qu’ils ne se referment presqu’aussitôt, poignardés par les rayons impitoyables du soleil levant. Mon corps s’agite déjà un peu : la faim grignote mon estomac et m’arrache un gargouillis affamé qui me fait grimacer. Une de mes mains se repose sur mon ventre pour l’inciter au silence, et caresse songeusement la petite courbe de mon embonpoint discret. La quarantaine est impitoyable – et ma gourmandise aussi.

Mes autres sens s’éveillent, au fur et à mesure que ma chair parvient à se connecter à mes pensées, à les extirper des rêves pour les ramener à la réalité. Je sens le contact du tissus riche sur mon corps nu, de draps et d’un oreiller confortable mais dont les odeurs… Me sont encore inconnues. Une fragrance agréable, discrète, une de ces marques coûteuses de lessive qui assure une literie impeccable, tant par le respect du tissus que le parfum agréable sans être entêtant. J’y reconnais l’odeur de ma propre peau – on ose dire qu’on ne se sent pas ! Mais moi je sais reconnaître les vêtements que j’ai pu porter, cette odeur douce qui me rassure, que j’aime retrouver dans mon propre lit quand je vais m’aliter. Je tourne les yeux et je sens mon cœur battre bien plus fort dans ma poitrine. Près de moi, un jeune homme se repose encore. Un jeune homme. Plus jeune que moi. Plus beau aussi.

Des traits fins et distingués. Des cheveux bruns, courts, des paupières closes, un visage encore épargné par le temps, une peau immaculée et épanouie, les lèvres délicatement entrouvertes laissant parfois s’échapper un soupir. Un corps semblable à l’une de ses peintures de maître, aux muscles très fins, dessinés par les jeux d’ombres et de lumière, en partie recouvert par les draps mais laissant deviner une nudité semblable à la mienne. J’ignore son prénom – ou je l’ai oublié – mais je reconnais ses mains : je me souviens de leur contact sur ma peau, de leur pression sur mes petites courbes dont j’ai honte, de ses lèvres très douces qui sont venues capturer les miennes. Je me souviens de son parfum, de cette même remarque que je m’étais faite. De l’allure de sa silhouette, non pas robotique comme celle d’un de ces mannequins de magazine, mais celle assurée d’un félin, gracieux et magnétique, langoureux rien que dans sa démarche, dans ce regard distant qu’il adressait parfois à ceux que son chemin croisait. Comment un homme comme lui a pu s’intéresser à moi ?

J’aime cet instant de questions qui germent sans forcément trouver de réponses. Cet instants où les souvenirs reviennent par bribes, où l’esprit s’éveille et dévoile des pensées, des sensations un court instant oubliées. Cet instant où je suis encore paisible, à laisser ma tête se dégourdir les neurones, à profiter d’un calme que nous partageons, mon souffle calqué au sien, mon regard tourné vers son visage aux yeux clos. Il est beau. Et c’est sur cette pensée que je contrains mon corps à se lever. Je me redresse lentement, en alerte. Mon dos usé émet un craquement récalcitrant, rechignant à s’extirper de ce lit si bien fait. Mes yeux regardent autour de nous, découvrent un univers… immaculé où tout est ordonné. On se croirait dans un laboratoire. Un domaine connu, pour moi. J’esquisse un sourire et je grimace quand une douleur saisit le bas de mon dos. J’y porte une main. La souffrance habituelle d’un amour d’un soir. Au moins, je ne suis pas comme les femmes, je n’ai pas besoin de pilules du lendemain. Je suis plutôt… ambivalent, mais j’ignore si mon partenaire a aussi pu avoir un peu d’amour de son côté. J’espère dans tous les cas que j’ai été assez précautionneux et que je ne lui ai pas fait mal. Bien que ce ne soit « qu’un amant » que je ne reverrai probablement jamais plus… Je traite mes partenaires avec respect. C’est la moindre des choses. Je suis un homme tendre, protecteur et en recherche de tendresse plus que de sexe à proprement parler, bien que franchir ce cap peut être agréable. Je m’asseois sur le bord du lit et je remonte une main dans mes cheveux bouclés, l’autre restant appuyée sur le matelas, sans me douter que l’homme à mes côtés s’éveille. Je suis toujours levé à l’aube et j’ai toujours fui la chambre avant même que mon compagnon n’ait pu ouvrir les yeux… D’habitude.

MessageSujet: Re: Sweet morning // Crystal Sweet morning // Crystal EmptyMar 9 Aoû - 14:29
Crystal L. Zephaniah
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OÙ ÊTES VOUS ? : Zirnitra
MÉTIER/OCCUPATION : Riche


«  La souffrance habituelle d’un amour d’un soir. »

Parfois, Lief n'aimait pas être seul. Ça le prenait un peu de manière soudaine. Il le ressentait plus dans ses tripes que dans sa tête et ça le poussait à sortir. Quitter sa sphère confortable, où il était si bien... tellement bien qu'il devait s'en extraire pour aller s'enfermer ailleurs, dans une salle bondée où l'air pue l'alcool et la sueur. Pour lui qui aimait tellement l'ordre, la vie extérieur et encore plus la vie d'un bar lui semblait incompréhensible. Mais le besoin de ne plus être seul était plus imposant que son incompréhension pour le monde extérieur.

Alors il avait cherché, trop d'alcool, trop vite, sans trouvé, jusqu'à ce qu'il tombe dessus. Un homme qui avait quelque chose de différent. C'est toujours comme ça, qu'importe la personne, qu'importe que ce soit Crystal ou quelqu'un d'autre, dans le monde, il est toujours question de faire la différence au yeux de quelqu'un d'autre. On le fait rarement de manière volontaire, l'autre aussi juge rarement de manière volontaire et pourtant, tout se fait pour qu'à cet instant T, Lief préfère se pencher vers l'homme et lui demander son prénom plutôt que de se tourner vers n'importe qui d'autre dans la salle.

Evgeni

Ah.
Il aime beaucoup.

- - -

Crystal pouvait dormir à n'importe quel endroit qui ressemblait à une chambre, n'importe quel bruit l'entourant. Il pouvait faire abstraction de musique, cri et discussion. Il pouvait dormir malgré la présence d'une autre personne à ses côtés, pas plus dérangé qu'elle soit là, ou non. Mais s'il y avait bien une chose qui l'empêchait de dormir, c'était la lumière.
Le léger rayon qui traversait la baie vitrée de sa chambre pour atteindre ses paupières l'effleurait à peine que déjà il sortait de ses rêves pour revenir au temps présent.

Ce n'était pas un réveil inconfortable, au contraire. c'était doux et lent. Agréable parce qu'il suivait une bonne nuit de sommeil loin de la solitude. Lief n'eut même pas à se demander ce qui s'était passé la veille ; il avait déjà tous les souvenirs en tête. Un sourire glissa sur ses lèvres et il ouvrit les yeux. Satisfait. Lief était toujours plus malléable au réveil. Engourdi par le sommeil, une envie au creux du ventre de ne pas être seul. C'était étrange, on aurait pu s'attendre à ce qu'il n'aime pas se réveiller à côté d'une de ses conquêtes- et en soi, il n'aimait pas... mais pour les quelques minutes qui suivaient son éveil, il oubliait qu'il allait falloir parler, s''occuper de cette personne et il ne pensait qu'à la satisfaction de la nuit passée, le plaisir d'avoir un lit chaud. Il ne pensait qu'à ça et n'y réfléchissait pas.

C'est pourquoi, il se laissa aller à étendre ses bras pour chercher la présence dans son lit, mais celle-ci était déjà loin. Son regard suivit les draps, il était frustré de ne pas pouvoir toucher un corps de si bon matin, mais au bout du lit, Evgeni était là. Lief se redressa et à délicatement effleura le dos de l'autre homme. Il passa sa main sur le torse, effleura le ventre, puis s'enfuit le long des côtes, effrayé peut-être par les excès de son partenaire. Y avait-il quelque chose de meilleur que le contact pur d'un corps contre un autre... ? Oui, il y avait beaucoup de choses de meilleur, vraiment beaucoup de choses. Crystal, une fois bien réveillé, détestait les contacts, mais il était un véritable paradoxe et ses envies allaient rarement avec sa raison.

Lief n'alla pas jusqu'à déposer ses lèvres sur le corps d'Evgeni, il resta là, à l’inciter du bout des doigts à revenir s'allonger. Encore quelques minutes avant que Crystal ait besoin de le sortir de chez lui, encore quelques instants à flotter entre-deux, engourdi par le sommeil et les restes d'alcool. Il se laissa même aller à murmurer quelque chose, un « profite encore du lit » qui sous-entendait bien plus encore... quand soudain il arrêta ses caresses et fronça les sourcils. Il avait parlé en finnois, ah... il devait vraiment être dans le brouillard pour faire ça. Et comme pour valider cette dernière remarque il poussa doucement Evgeni vers le matelas et chuchota dans un anglais scolaire :

-Profite du lit, il n'y a pas d'urgence.

MessageSujet: Re: Sweet morning // Crystal Sweet morning // Crystal EmptyLun 15 Aoû - 10:03
Evgeni Dunyasha
POSTES : 33
OÙ ÊTES VOUS ? : ZIRNITRA
MÉTIER/OCCUPATION : Chercheur. Enfin, Laborantin.

Sweet morning

Je me suis sagement immobilisé quand je sens les mouvements près de moi. Je guette, inquiet, n’osant me tourner vers mon partenaire qui lutte pour se dégager d’un sommeil bourbeux. Mon cœur bat plus vite, comme un gamin pris en faute et j’ignore si je dois me rallonger près de lui pour l’inciter à se rendormir ou me lever avant qu’il ne soit trop tard… Il est rare à ce que je reste après une nuit d’amour, passée avec un inconnu dont j’essaye rapidement d’oublier le visage. Sans toujours y parvenir. Je visualise déjà bien le sien sans même avoir à y penser. Son regard assuré planté dans le mien, ce petit sourire du coin des lèvres qui offrait à son visage austère une pointe de malice, ses lèvres, ses lèvres un peu plus épaisses que ce que l’on pourrait croire et que j’ai pu capturer des miennes, emprisonner en un baiser rapidement devenu passionné. Le soupir qui a franchi leur barrière, le gémissement lascif qui s’est ensuivi, puis le grognement satisfait…

Les souvenirs émergent et m’assaillent. Ils font rougir mes joues et je sens les derniers papillons de mon ventre battre de leurs ailes taquines, m’arrachant un dernier frisson avant que je ne rabaisse les yeux vers mes mains, ces mains que j’ai glissées le long de son corps… Si jeune. Si beau. Ce corps fin et élancé, aux muscles discrets et présents, ce corps harmonieux, souple et sensuel, aux manières langoureuses et aux postures délicieuses. Est-ce un mannequin ? Comment un garçon comme lui a pu me trouver de l’intérêt ? Je suis certes rasé mais… Quelques cernes allourdissent mes yeux, des rides commencent à prendre place sur mon visage, des pattes d’oie aux coins de mes yeux clairs, quelques plis au niveau des joues, du front. Quelques discrets cheveux gris se mêlent à mes boucles. Sans parler du reste, comme ce petit ventre que les années et la gourmandise m’ont fait prendre et sur lequel je repose un bras pour le dissimuler. Je suis ridicule, à côté de lui. C’est aussi peut-être ce pourquoi je peine à me tourner vers lui. J’ai peur de son regard, une fois la magie de la nuit passé, une fois que l’alcool ne brouille plus sa vision ni ses pensées.

Je ne connais que trop bien le désenchantement des lendemains pour en avoir été bien souvent la cible. Voir le malaise dans le regard de mon partenaire, son corps qui se détache du mien. Le sourire forcé, l’écoute peu intéressée, le comportement fuyant et l’amour absent. Amour ! Oh, je ne suis pas comme ces jeunes femmes niaises qui espèrent un coup de foudre du jour au lendemain… Mais rien qu’un peu de tendresse m’aurait convenu. Afin de ne pas me sentir trop… sale. Trop coupable d’avoir succombé à mes désirs, à mes envies, à mon besoin d’affection. Ma vie est emplie de solitude et de frustrations, de pulsions que j’étouffe… Les plus fragiles s’éteignent après quelques luttes ; les plus fortes d’entre elles se débattent violemment voire prennent le dessus sur mon esprit, le piétinent, m’imposent des sensations de manque parfois si terribles que j’en viens à en pleurer pitoyablement dans ma chambre, à me satisfaire comme l’un de ces célibataires quadragénaires dont la main est le principal partenaire…

Je ne l’ai fait que très peu de fois : il n’y a rien de pire qu’une relation tout seul. Je préfère me ruiner pour m’offrir les soins d’une prostituée que… qu’être réduit à me combler en solitaire. On ne fait pas l’amour tout seul. On se masturbe, on ne s’aime pas. On ne s’offre pas les mêmes caresses, on ne s’embrasse pas, on se contente de réduire les tensions d’une zone sensible alors que d’autres demandent de l’attention. Comme mon cœur qui ne demande qu’à s’emballer sous un compliment ou un effleurement. Mes yeux qui espèrent croiser un regard, mes lèvres qui désirent partager un sourire, un baiser, un soupir. Peut-être suis-je plus fleur bleue que je n’ose le croire.

Et c’est alors que sa main m’effleure. Je me sens frémir sous la surprise et mon cœur s’emballe. Sa main est encore chaude…  J’ose tourner les yeux et je le regarde, presque timidement sous les boucles de mes cheveux grisonnants. Je me sens intimidé, j’ignore ce que je puis lui dire, si je dois lui complimenter. Peut-être qu’un simple bonjour suffira ? Et bon sang, dans cette clarté matinale, il est… Il est plus beau encore que ce que je croyais. L’alcool assombrit la vue… Pour ma part, elle a dissimulé à quel point ses traits étaient délicats. Son visage est noble, son regard, bien qu’endormi, reste droit. Son allure est gracieuse, pas même pataude sous le sommeil, alors que ses belles mains effleurent mon torse, mon ventre que j’essaye vainement de rentrer. Mon cœur s’accélère et je sens mon regard s’adoucir finalement, s’attendrir sous la montée de chaleur qui monte en moi quand je reconnais ce corps que j’ai longuement longé, contre lequel je me suis allongé une fois que nous avons été repus d’amour.

Il est si jeune… Son corps n’est pas marqué par le temps, au contraire ! Il a tout de l’allure vigoureuse d’un homme en pleine force de l’âge. Ses caresses sont, pour moi, comme le regard d’un chien battu ou comme un gémissement plaintif. Il est l’un des premiers à ne pas me rejeter de bon matin – enfin il est aussi l’un des premiers à s’éveiller avant que je ne disparaisse. Ses lèvres s’entrouvrent et laissent échapper quelques syllabes que je comprends à peine, avant qu’il ne semble se reprendre. Son anglais scolaire m’étonne légèrement mais m’amuse tendrement : je dois admettre que j’attendais à ce qu’il s’adresse à moi avec un accent britannique qui trahirait de nobles origines… Mais ce défaut humanise l’ange qui se trouve à mes côtés. Ce détail me rassure et me fait éprouver une légère affection…  Je me sens davantage sur un pied d’égalité. Docilement, je me rallonge sur le matelas et j’y retrouve avec un certain bonheur leur chaleur et nos odeurs unies. Je ferme les yeux et je m’étire dans un grognement qui fait craquer mon vieux dos. J’hésite puis ma main, plus petite et aux doigts un peu plus boudinés, vient capturer tendrement la sienne. Mes doigts s’entremêlent aux siens et je lui offre un autre sourire, tendre et bienveillant, avant que je n’embrasse le dos de ses doigts en fermant les yeux. Mon autre main remonte et caresse son poignet, son avant-bras que je garde quelques minutes contre moi.

« Bonjour… As-tu bien dormi ? » Je lui demande finalement. Le saluer me paraissait être une bonne idée… Bien que mes mots sonnent comme stupides une fois que je les ai prononcés. Il faut bien lancer la conversation, n’est ce pas ? Et maintenant qu’il m’a attrapé, je ne peux plus m’enfuir aussi simplement. Je ne sais pas même si j’en ai l’envie. Je ne crois pas. Pas dans l’immédiat. Pas à présent que l’on m’a retenu et que… eh bien, je me dois de l’admettre… Et que j’apprécie mon partenaire et ses manières. De plus, je semble être chez lui… Je suis sur son territoire et je n’aurais jamais le courage de faire « comme chez moi », comme le disent si bien les autres. Je ne peux pas. Je préfère le laisser maître de sa demeure et me contenter de ma vision pour y trouver des repères. Il sera probablement mon guide dans cet appartement. J’espère qu’il me permettra de boire un café, tout à l’heure, avant que je ne doive partir au travail. Ma tête se repose tendrement contre cette précieuse main et j’en profite pour humer l’odeur délicate de sa peau. Bien que nous soyons tous les deux nus, que nos corps se sont probablement déjà pressés l’un contre l’autre de façon bien plus intime, il m’est préférable, le matin, de reprendre les choses avec douceur. De redécouvrir l’autre. Plus attentivement, plus longuement que la veille où nos envies ont probablement précipité les évènements.

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