NOT SO LONG AGO...__________________________________________
Histoire pas obligatoire : vous pouvez la développer au travers de vos Rps ou de vos relations. L'histoire d'Achille n'est pas vraiment la sienne et ne l'a jamais été. Tout a commencé bien avant sa naissance. De ce fait, son histoire commencera par celle de sa mère. C'était une jeune femme plutôt jolie, jeune étant un terme clé, puisque l'histoire commence à ses 17 ans. Elle venait d'une famille moyenne, ni riche, ni pauvre, mais ses parents et elle aspiraient à plus. Après tout, ils s'appelaient de la Fère, et ils étaient persuadé que dans les temps anciens, leur nom avait une quelconque valeur. Mais aujourd'hui, il n'avait aucun sens. Ils cherchaient à avoir des manières de noble, vivre comme eux. Ils étaient des littéraires, des érudits. La jeune fille apprit ce qu'il restait de grec et de latin, et se trouva une passion pour la mythologie et ses grands guerriers. Elle les admirait tant, ils étaient si courageux, si beau. Elle se prit à rêver d'être de retour à ces temps antiques et d'épouser Ménélas, ou encore de devenir la nouvelle Perséphone, épouse d'un des trois grands Dieux. C'était inimaginable, mais au moins atteindre un rang social élevé lui permettait d'y rêver. Elle était persuadée que si elle avait ça, les Dieux Grecs lui donneraient leur faveur, alors elle travaillait dur pour cette étiquette, mais... Bien entendu, l'argent manquait, et le rang social n'était pas adapté, on ne les acceptait pas comme tel. Il restait alors une solution, marier leur précieuse fille à une famille plus aisée, « de la haute ».
L'idée fonctionna, elle fut assez jolie et agréable pour séduire un jeune homme, et bien entendu, les idées de mariage se firent pressante. De ce fait, après avoir été ensemble depuis un an, ils décidèrent de se marier l'année suivante. Pour fêter cela, et profiter de ses derniers instants seules, la futur mariée décida de partir en voyage et de visiter Zirnitra et Oranda. Elle voulait découvrir le monde, profiter de la vie. Voyager comme Ulysse l'avait fait, mais au lieu de prendre dix ans, elle ne prendrait que deux semaines. Elle commença son périple par Oranda, qui lui semblait plus logique et moins dangereux pour débuter. Elle trouva le fonctionnement merveilleux, quasiment personne n'était pauvre, tout le monde avait du travail. Mais il ne convenait pas à ses idéaux, elle aspirait à bien plus, ce n'était pas suffisant. De toute façon, une fois rentrée, elle aurait tout ce qu'elle désirait,alors ce n'était pas le fonctionnement utile d'Oranda qui la ferait changer d'avis.
Vint finalement la seconde ville, celle où tout commença. Celle qui scella le destin d'Achille. Deux jours après son arrivée, elle rencontra quelqu'un, un jeune homme assez beau, grand et blond. Il lui rappelait le soldat grec, Achille. À part que ses cheveux étaient coupé court. Ils s'entendirent bien, rapidement, ce n'était pas un Sover dont elle avait entendu parler, mais un simple humain. Il parlait Allemand, mais maîtrisait le Français. Ce jeune homme lui rappela tant ses héros grecs qu'il lui fit perdre la tête. Elle oublia la ville, son mariage, tout, et se livra entièrement à ce garçon. Cependant, ça ne pouvait pas durer, elle devait repartir. Ils le savaient tous les deux, et c'est pour ça que leur semaine avait été ainsi, si intense, car il ne l'aurait pas épousé, non.
À son retour, elle essaya tant bien que mal d'oublier son bel inconnu, mais ça ne servait à rien, il hantait ses pensées. Pourtant, elle parvint à s'en détacher suffisamment pour qu'on pense que tout son amour était tourné vers son futur mari. Mais le drame survint. Deux mois après, elle comprit qu'elle était enceinte, ce qu'elle alla confirmer chez un médecin. Elle devait prendre une décision, toute sa vie, tous ses rêves étaient en danger, et elle n'y renoncerait pas à cause d'une aventure d'une semaine. Elle essaya de presser son futur mari pour qu'ils passent à l'acte, faire croire que l'enfant était le sien, juste un peu prématuré. Cela échoua, ce n'était pas qu'il n'était pas intéressé, ça non. Mais on trouvait toujours un moyen de les interrompre avant, ils n'étaient que rarement seul et elle ne put pas agir assez vite. Son ventre commençait à se voir, sa famille comprit. Au début, toute leur attention se tournait vers le mariage, ils tentaient de le sauver. Pour ça aussi, c'était trop tard, elle avait trahi son futur mari, elle avait eu une histoire avec un autre et portait son enfant. Tout était annulé, le charme était rompu. Ils se séparèrent. Les parents étaient brisé, tous leurs espoirs reposaient sur leur fille. Trahi et déçu, ils décidèrent de la renier, de l'abandonner elle et son fils. Enfin, leur cruauté n'était pas total, car ils lui donnèrent un minimum d'argent pour survivre.
Finalement, elle avait échappé au statut de la classe moyenne, mais au lieu de devenir riche, elle était devenu pauvre. Elle dût travailler dur, malgré son début de grossesse, pour avoir un minimum d'argent, pour trouver un logement, pour se nourrir. Elle devait vivre, et son enfant aussi. Il deviendrait un de ces héros grecs qu'elle aimait tant, il deviendrait un nouveau Achille, mais lui, contrairement au précédent, n'aurait aucune faille, ce serait le héros parfait. Il lui donnerait tout ce qu'elle avait toujours souhaité, et prendrait pour elle sa revanche contre ceux qui l'avaient « déchu ». Elle ne perdait pas espoir, non. Son enfant lui donnerait ce qu'il lui manquait, même si avant cela, elle devait travailler dur, toujours plus dur. Elle n'échouerait pas cette fois.
***
C'est ainsi qu'Achille est né. Il fut choyé, soigné avec amour. Ses livres de chevet étaient les exploits des héros grecs, ceux d'Hercules, ceux d'Ulysse, de Ménélas, mais surtout, ceux d'Achille. Il serait son modèle après tout, même s'il devait au final le surpasser. C'est bercé par tous ces mythes qu'il grandit.
Lorsqu'il eut cinq ans, sa mère décida qu'il pouvait commencer à apprendre à lire et à écrire. C'est elle-même qui lui donnait ces cours, tout en économisant à côté pour quelque chose de plus important. Il n'avait aucun ami, déjà à l'époque. Sa mère n'en voulait pas, il restait seul, parlait peu. Ses seuls jeux consistaient à faire des duels avec des bâtons, comme si c'était des épées. Ou des jeux de stratégie, il devait apprendre à réfléchir, à être logique. S'il agissait sans avoir analysé la situation, il était puni. Ce n'était pas de l'amusement, c'était de l'apprentissage.
À ses six ans, sa mère lui offrit une épée en bois, et tira l'argent qu'elle avait économisé pour qu'il apprenne le combat à l'épée avec un professeur. Elle en prit un strict, Achille n'avait jamais le droit à l'erreur, et les punitions se firent à nouveau, cette fois pour le combat en plus de celles pour les jeux de stratégies. Pourtant, c'était dans les duels que le jeune enfant trouvait le plus d'amusement. Il aimait sentir les bois qui se frappaient, la sensation du combat. Il aimait tout ça et n'aspirait qu'à un véritable combat, avec des épées en fer. Il serait vainqueur, il n'en doutait pas un instant, car il n'avait pas le droit de perdre, jamais.
Lorsqu'il sut suffisamment le français, on lui fit apprendre l'anglais, car c'était une langue toujours utile. Son quotidien se résumait à des cours, mais ceux de combat apparaissaient comme une libération, un amusement, sa récompense pour tout le reste. À celui qu'il connaissait déjà, vint s'ajouter le corps à corps. Sa mère se ruinait pour ces cours, l'art de la lutte lui paraissant important. S'il était désarmé, il n'aurait d'autre choix que de se battre à main nue. Il fallait qu'il apprenne cela. C'est ainsi qu'à ses huit ans, il hérita de deux nouveaux cours chez lui, mais cela l'amusait, cela variait enfin son quotidien. Mais bien entendu, il ne se faisait toujours pas d'amis.
La règle numéro 1, c'était de ne faire confiance à personne. Le vrai Achille était mort parce qu'il avait voulu venger Patrocle. De ce fait, sans attache, ce Achille ne risquait pas de commettre pareil erreur. Il se contentait de suivre les cours basiques, de maths, de sciences, plus ceux imposés par sa mère. Il devait avoir une maîtrise parfaite de ces derniers, et une minimum des autres. Mais ce qui changea considérablement, c'est qu'à ses onze ans, le jeune homme dût apprendre le grec et le latin. Ce n'était pas quelque chose de courant, la majorité ayant disparu, mais sa mère insista tout de même. Il devait pouvoir lire lui-même les exploits grecs dans leur véritable langue. Puis il était Achille, et s'il ne connaissait pas le grec, tout ça n'avait plus aucun sens.
Avec le temps, les cours de combat se diversifièrent, il devait tout maîtriser. Il apprit aussi à tirer et finit par rejoindre l'armée. Les aptitudes acquises au cours de sa courte vie lui permettait de se distinguer relativement. Il était pragmatique, sérieux et ne désobéissait jamais à un ordre. Il n'avait pas réellement de question de moral. La seule qui pouvait le faire hésiter aurait été sa mère, car c'était sa seule attache. Mais elle savait que désobéir aux chefs militaires était un risque, il devait passer des grades, pas se faire tuer. C'est ainsi qu'elle le laissa faire, se contentant de le conseiller pour qu'il montre ses talents et pour espérer qu'il passe des grades.
Pourtant, un drame survint. Il y a un an de cela, il avait à peine 27 ans. Il rentrait chez lui, comme toujours, mais n'y trouva personne. Ce n'était pas forcément inquiétant, mais une grande quantité de sang se trouvait dans l'appartement. Il fut inquiet et tenta de retrouver sa mère, mais ne la trouva pas. Il nettoya le sang et attendit, encore et toujours. Sa mère ne revint pas. Il était tous ses espoirs, la seule chose qu'il avait. Elle ne pouvait pas l'avoir laissé, puis, il y avait le sang. Sa mère était probablement morte et on avait emmené le corps. Il en était persuadé. Mais il fallait encore qu'il trouve qui avait fait ça.
C'est ainsi que commença sa nouvelle mission, trouver les coupables. Cependant, sans sa mère pour lui mettre des barrières, Achille prend des risques, celui de s'ouvrir au monde, de laisser aller sa curiosité. Il ne sait pas trop ce qu'il doit faire, et personne n'est là pour l'empêcher de tout. C'est un homme peu bavard et enclin aux attaches, mais il est humain avant tout, et l'humain a du mal à résister aux tentations.